Chaque année, des tonnes de déchets se retrouvent dans nos océans, flottant à la surface ou s’incrustant dans les profondeurs. Les piètres pratiques de traitement des déchets brisent le cycle de vie circulaire des produits et font que les débris marins entrent dans un état liminal. En dépit de toutes les promesses de recyclage, les déchets présents dans les fonds marins semblent s’enliser en permanence – du moins pour l’instant.

Le détroit de Messine, entre la Sicile et la Calabre, en mer Méditerranée, abrite l’une des plus grandes décharges sous-marines
de la planète. En mars 2019 (Pierdomenico et al.) [1], des études ont révélé dans la revue Nature que la plus grande concentration de macro-déchets se trouvait dans les fonds marins du détroit de Messine. On y a recensé près de 4 000 déchets, dont du plastique souple, essentiellement des sacs et des emballages en plastique, de loin la catégorie la plus répandue.

OBSERVATION

Détroit de Messine
300-580 mètres au-dessous du niveau de la mer

environ 4.000 déchets

Sacs et emballages en plastique.
Sacs et emballages en plastique.
Sacs et emballages en plastique.
Sacs et emballages en plastique.

Bouteilles, gobelets, jouets, serviettes hygiéniques, tuyaux ondulés, tuyaux de gouttière, tuyaux d’arrosage, boîtiers électriques et même quelques volets de fenêtres.

Briques, poteaux de ciment et rembourrages en mousse — matériau de construction abondant.

Non identifié.

Planches de bois, fragments de meubles en bois, plaques de métal, barils de métal.

Non identifiés.
Non identifiés.

Une voiture enterrée, quatre petits bateaux dont un appartenant à une installation touristique sur la côte sicilienne.

Pièces d’appareils électroménagers, chaises, tables, chiffons, chaussures, matelas en mousse, poupées, jouets, tapis de voiture, assiettes, fils électriques, arrosoirs, arbres de Noël en plastique, sièges de toilettes.

Une voiture.
D’autres petits bateaux.
Non identifié.
Des sacs et des emballages en plastique.