Out.of.the.blue.map, vol.2
— 12 novembre au 12 décembre 2020, Mahal Art Space, Tanger
— commissariat et production : Calypso36°21

Sophia Attigui (MA), Rachid Benyaagoub (MA), Mounia Bouchra (MA), Ahmad Karmouni (MA), Merieme Mesfoui (MA), Ziad Naitaddi (MA)

droit
entre-deux
langage
liminalité
traces
Poster de l'exposition par Manon Bachelier.

Les propositions de Mounia Bouchra, Merieme Mesfioui, Sophia Attigui, Ziad Naitaddi, Ahmad Karmouni, Rachid Benyaagoub se font écho, et articulent ensemble un récit fragmenté qui raconte comment les corps humains et non-humains font l’expérience de ces territoires de l’entre-deux. A travers le son, la sculpture, le dessin, la vidéo, l’édition et l’installation, les artistes donnent corps à la liminalité de ces territoires ; elle devient tour à tour vide, sel, dispersion permanente, échos d’un dialogue d’une rive à l’autre, questions en suspens, ou encore quête de l’expérience de la vie humaine.

 

 

Oeuvres exposées

 

 

Please fill in the empty space, Sophia Attigui (2019)

Vue de l'exposition. 2020. © T-Slack
Capture de la vidéo "Please fill in the empty space"

Please fill in the empty space est une performance, une conférence, une session lecture, un festival de films, un réseau social et probablement deux ou trois choses de plus. Cette œuvre vient d’un lieu de soif. De silences, de questions sans réponses, de comptes inachevés. Elle s’est transformée en structure vivante grâce à laquelle l’artiste interroge, spécule et répond. C’est une œuvre qui réactive les potentialités. Une œuvre qui souhaite se fier à l’inconnu après s’en être détournée pendant trop longtemps.

Cliquez ici pour voir la vidéo.

 

 

Sons aux frontières, Rachid Benyaagoub (2020)

Vue de l'exposition. 2020. © T-Slack
Vue de l'exposition. 2020. © T-Slack

Sons aux frontières est une installation immersive visant la création d’une interaction entre deux rives de la Méditerranée, deux cultures et deux visions du monde – africaines et européennes. Ces dernières se croisent et se séparent dans une perpétuelle mésentente que le projet essaye de résoudre à travers le son, élément capable de réduire les frontières. 

 

 

Liminal space, Mounia Bouchra (2019)

Vue de l'exposition de l'installation Liminal Space. 2020. © T-Slack

Être dans l’entre-deux est un état où on est ni d’ici ni d’ailleurs, un passage pendant lequel on subit des transformations, un espace liminal où règne l’ambiguïté.

Fawka lmilh, Ahmad Karmouni (2020)

Vue de l'exposition. 2020. © T-Slack
Vue de l'exposition. 2020. © T-Slack

L’installation Fawka lmilh vient bousculer, déranger et déloger les perceptions établies des paysages frontaliers en Méditerranée. Le sel, matériau chargé d’histoire, s’altère, se transforme et mute suivant les changements contextuels liés à son environnement naturel, social et politique. Le sel constitue, dans la pratique artistique d’Ahmad Karmouni, l’objet de ses recherches et le matériau principal qu’il utilise pour développer son approche. Fawka lmilh tente de donner forme, à travers le sel, à la notion de frontière telle que l’artiste la perçoit et l’expérimente.

 

 

HOSTIS  -(UN)WELCOME, Merieme Mesfioui (2020)

Vue des fanzines exposés. 2020. © T-Slack
Vue des fanzines exposés. 2020. © T-Slack

Via le prisme migratoire, l’ouvrage HOSTIS vise à souligner la domination du flux des échanges (humains, culturels, environnementaux, économiques) par le passé colonial en Méditerranée, et la nécessité d’une ouverture à la mobilité du Sud vers le Nord, et non uniquement du Nord vers le Sud. 

 

 

Prologue:Withered Green, Thrived Red, Ziad Naitaddi (2020)

Prologue: Withered Green, Thrived Red. Elément du triptyque. Tirage numérique, jet d’encre. 2020
Prologue: Withered Green, Thrived Red. Triptyque. Tirage numérique, jet d’encre. 2020
Vue de l'exposition. 2020. © T-Slack

Que comprenons ou ressentons-nous lors d’un déplacement d’un point A à un point B ?  Ce mouvement peut-être symbole d’une forme de migration géographique et sentimentale, extérieure comme intérieure. Il s’agit, autrement dit ici, du cœur de ce sentiment d’exil, de l’âme humaine traversant un périple de réfractions et de mutations tout au long du processus de migration entre ce qui existe et ce qui existera.